Bonjour,

Suite à une vidéo que j'ai pu voir ici, j’ai décidé de te parler sécurité routière. Et plus précisément, siège auto pour bébé.Pour Bouillette, nous avons choisi un siège auto RF (Rear Facing), c’est à dire un siège auto dos à la route.

Petit rappel : depuis le 9 juillet 2013, la loi impose surtout la position dos à la route en voiture jusqu'à l'âge de 15 mois (et plus seulement 9). D’autres pays, comme la Suède ou Allemagne, par exemple, qui comptent parmi les meilleures statistiques de sécurité routière d'Europe, les enfants voyagent dos à la route jusqu'à l'âge de 4 ou 5 ans.

Or, autour de moi, beaucoup de parents passent leurs enfants face à la route très tôt, parce qu’ils trouvent cette position plus facile, plus pratique, ou tout simplement parce qu’ils ne voient pas l’utilité de laisser leurs enfants dos à la route.

Il faut savoir que, morphologiquement, les bébés et les petits enfants ne sont pas des adultes miniatures. Ils ont une tête volumineuse et lourde par rapport au reste de leur corps. Les muscles de leur cou ne sont pas encore totalement développés.

Siège auto : pourquoi nous avons choisi la position dos à la route ou RF (Rear Facing)?

En cas de collision frontale, si un bébé est transporté face à la route, sa tête sera projetée vers l'avant, et le poids exercé sur la nuque sera d’environ 300 Kg ; ce qui causera de graves lésions au niveau du cou dans 40% des cas, et pourra même s’avérer fatal pour bébé.

En revanche, en installant un bébé dos à la route, les forces exercées lors d’un choc seront réparties sur l'ensemble de son cou et son dos. Le poids exercé sur la nuque sera de 50 kg, et le risque de blessure sévère descendra à 8%, soit 5 fois moins qu’en position face à la route.

Une image valant mille mots, tu pourras trouver des schémas très explicites et des videos fort éloquentes ici.

Siège auto : pourquoi nous avons choisi la position dos à la route ou RF (Rear Facing)?

Autour de nous, les parents ayant passé leurs enfants tôt en face à la route ont évoqué plusieurs raisons.

D’abord, qu’on voit mieux son enfant lorsqu’il est face à la route. Ici, nous avons installé Bouillette dos à la route, et nous avons installé sur le siège de la voiture face à lui un grand miroir (attention, la plupart sont trop petits, seules certaines marques proposent un miroir assez grand pour permettre une vraie visibilité aux parents depuis l’avant de la voiture). Résultat, nous le voyons sans souci, et lui adore s’auto contempler durant les trajets.

Siège auto : pourquoi nous avons choisi la position dos à la route ou RF (Rear Facing)?

D’autres parents objectent le fait qu’en grandissant, les enfants ont les jambes pliées. Certes, c’est vrai. Cependant, les rapports d’accidents en position dos à la route ne signalent pas d'accidents avec des jambes brisées. C’est donc une question de confort uniquement. D’après de nombreux adultes de notre entourage ayant des enfants plus grands que Bouillette, tous les enfants ne trouvent pas la position jambes repliées inconfortable. Certains ne ressentent aucune gêne à voyager dans cette position, même vers 3 ou 4 ans. Ça vaut donc la peine d’au moins essayer (évidement, pour les longs trajets, il faut s’arrêter souvent pour se dégourdir les jambes, mais cela vaut aussi pour les adultes).

Enfin, une des raisons souvent invoquée par les parents est l’ennui éventuel de l’enfant. Ici, nous prenons un (ou des) jouets pour les longs trajets. Il est très bien installé, voit le paysage, a de la place pour ses jambes. Quand ses jambes seront trop grandes, nous essaierons de voir s’il les replie sans que cela le gêne avant de décider éventuellement de le passer en position face à la route. C'est souvent une question d'habitude. Lorsqu’il se sentira gêné, la seule alternative que nous accepterons en face à la route sera le bouclier. Mais ce ne sera pas aussi sûr, c’est pour ça que nous y passerons le plus tard possible.

En résumé, plusieurs sièges dos à la route existent, adaptés à chaque âge. Contrairement aux idées reçues, certains sont adaptés jusqu’à 18, voire 25 kilos. Il faut souvent aller piocher dans les marques étrangères, la France n’étant pas en pointe dans ce domaine. Les enfants, souvent, ne se plaignent pas, ce sont les adultes qui trouvent des objections, et qui perpétuent ce qui se fait culturellement en France depuis des générations.

A bientôt,

Biboubinette